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Etre parent, un sacré défi

Etre parent est une aventure passionnante et pas toujours facile !

L’arrivée d’un enfant, un immense bouleversement
pour l’enfant et ses parents

L’arrivée d’un enfant est un immense bouleversement dans nos vies. Nous allons avoir à apprivoiser ce petit être, à construire un lien durable avec lui et à l’accompagner pour de longues années. Chaque jour amène son lot de découvertes, de plaisirs nouveaux et aussi d’énigmes, de tâches à réaliser et de solutions à trouver !

Nous allons découvrir notre attachement à cet (ces) enfant(s), nous projeter différemment dans notre vie tout en prenant conscience de notre responsabilité. C’est à la fois merveilleux et un peu inquiétant, peut-être…

Dans le ventre de sa maman, votre bébé était dans un univers feutré. En sécurité, il avait accès à la nourriture à volonté. Il entendait constamment les battements de votre cœur et n’était jamais seul. A la naissance et dans les 1ers mois, ce bébé dépend de nous, pour tout. Il a peu de moyens d’exprimer ses besoins, ses envies ou son inconfort. Il vit, lui aussi, un changement majeur !

Un jeune papa avec son nouveau-né, quelques jours après le retour à la maison. L’enfant est encore tout fragile, le papa, tout ému, le tient avec précaution pour le rassurer.

Après avoir rêvé de notre enfant, imaginé son caractère, conçu des projets à réaliser avec lui, nous plongeons dans le quotidien de la vie avec un bébé. Il y a un décalage avec nos représentations : notre bébé pleure souvent, a du mal à téter peut-être, se réveille beaucoup… Ce n’est pas facile de savoir comment répondre à ses besoins.

Progressivement, parents et bébé vont apprendre se connaître. Vous allez progressivement développer vos antennes pour mieux percevoir ses besoins et trouver votre manière de l’accompagner.

 

Le mois d’or

Les 1ers mois, il est essentiel pour le bébé de construire un attachement sécure avec sa maman et son papa et la personne qui s’occupera de lui. Les travaux de John Bowlby, le spécialiste de la théorie de l’attachement, montrent que 9 mois sont nécessaires. Tout le temps que vous pourrez consacrer à votre bébé sera un cadeau pour sa vie. Malheureusement le congé maternité est encore trop court en France.

Comme votre bébé a absolument besoin de sécurité, de proximité, d’être touché, câliné, le "peau à peau" contre ses parents et l’allaitement sont particulièrement précieux.

Connaissez-vous le Mois d’or ? Certaines traditions recommandent de passer 40 jours en grande proximité avec son enfant. Les mères sont alors « prises en charge » par la communauté (qui s’occupe de la cuisine, des courses, de la maison et du soin aux autres enfants) pour pouvoir se consacrer uniquement au nouveau-né, tout en se reposant et en prenant soin de soi au maximum. Cette pratique commence juste à être connue dans notre société. Profitez-en ! Je vous invite à consulter le livre passionnant de Céline Chadelat et Marie Mahé-Poulin Le Mois d'or et à vous en inspirer. A partir du 6e mois, c'est le moment de vous organiser et de réfléchir à ce que vous allez mettre en oeuvre pour vivre pleinement cette période. 

La fatigue, les pleurs et les sollicitations nombreuses du bébé, toutes les tâches à faire, voire peut-être un certain isolement peuvent amener lassitude et découragement…

En anticipant, en en parlant autour de vous, vous pouvez vous organiser avec votre famille, des amis, des connaissances, de manière à ce qu’ils vous donnent un coup de main les premières semaines. Vivre au mieux ce moment de découverte et de construction de la relation avec votre enfant sera bénéfique durablement.

Maman allaitant son nouveau-né, yeux fermés, avec son bonnet de naissance sur la tête.
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Les besoins des enfants et des adolescents

Une préoccupation récente

Par le passé, les besoins des enfants n’étaient pas prioritaires. Les enfants étaient vus comme des adultes en miniature. Ils devaient travailler souvent avant 10 ans et/ou s'occuper de leurs frères et soeurs plus jeunes. Leur spécificité, leurs besoins étaient méconnus. Les enfants devaient se plier aux attentes de leurs parents et de la société sans possibilité de s’exprimer.

L’éducation « traditionnelle » continue de privilégier le respect des règles et l’adaptation de l’enfant à la société. Dans ce schéma-là, l’obéissance et, par conséquent, le contrôle sont importants.

Elle sur-valorise également l'autonomie des enfants en se basant sur le postulat qu'il faut mettre de la distance au plus tôt. La proximité, la prise en compte des besoins affectifs et de réassurance sont peu considérés. L’enfant est perçu comme faisant des « caprices » ou des « bêtises », réclamant abusivement les bras, de l’attention.

A l'heure actuelle, heureusement les conceptions éducatives évoluent et la question des besoins des enfants devient essentielle. Chercher à connaître et à comprendre les besoins de vos enfants et tenter d'y répondre au maximum, va vous faciliter le quotidien et favorisera leur épanouissement.

Grâce aux neurosciences, on sait aujourd’hui qu'un enfant dont les besoins ne sont pas satisfaits et dont les émotions ne sont pas prises en compte :

  • se coupe de son ressenti, ne se fait plus confiance, se croit en tort d’éprouver ceci/cela, pense que ses demandes ne sont pas justes…
  • peut avoir des comportements inadaptés pour qu’on s’occupe de lui et de ses besoins.

Nous savons, par ailleurs, que l’apprentissage ne peut se faire dans un climat de peur, de menace ou de violence. La peur inhibe le cerveau et ne permet donc pas à un enfant de comprendre ce que l’on attend de lui. A long terme, un climat anxiogène agit négativement sur sa vie, sa confiance en lui, sa capacité à nouer des relations saines.

L’écoute, la bienveillance, la réponse à ses besoins aident au contraire l’enfant à grandir et son cerveau à se développer harmonieusement. Un enfant respecté se connaît mieux, apprend à communiquer ses besoins sans violence et à être à l’écoute de ceux des autres.

L’enfant est dépendant et ne peut répondre seul à ses besoins. Ses comportements sont des tentatives de répondre ou d’alerter les adultes sur ses besoins. Ce n’est pas de la manipulation.

Le cerveau de l’enfant est immature. Il ne peut contrôler et différer ses émotions avant 5-6 ans, ni se calmer seul. Le saviez-vous ? Le cerveau est en formation jusqu’à 25 ans.

Comprendre comment nos enfants se développent, va nous aider à avoir des attentes réalistes, à réduire les situations stressantes et à créer plus d'harmonie dans nos interactions avec eux.

Moment de tendresse entre une fille et sa maman. Nez contre nez, elles s’apprêtent à s’embrasser. Elles sont complices et heureuses.

Quels sont les besoins des enfants ?

Les besoins sont les ressources nécessaires au maintien de la vie. Ils sont communs à tous les humains.

Le rôle des parents est de combler les besoins de nos enfants jusqu’à ce qu’ils soient capables de le faire eux-mêmes.

Les premiers besoins d’un enfant sont d’être en lien étroit avec ses parents (et la, ou les personnes qui s’occupent de lui au quotidien) et d’être en sécurité.

Pour grandir en harmonie, nos enfants ont, en particulier, besoin :

  • d’amour inconditionnel, de contact physique, d’attention, d’écoute, de réconfort et de liens avec ses parents. A chaque âge, passer du temps avec leurs parents est essentiel.
  • de réponse à leurs besoins physiologiques : manger et boire à la demande, dormir, être propre, être à une bonne température (ni trop chaud, ni trop froid), dans une situation de bien-être et de sécurité,
  • d’être respectés dans leur personnalité, leurs goûts, leurs capacités, dans les étapes de leur développement,
  • d’avoir la possibilité d’explorer, d’expérimenter, d’observer, de créer, d’apprendre,
  • de pouvoir s'exprimer,
  • de liberté et d’autonomie (nous organisons leur vie pour eux),
  • de jouer seuls, entre copains, frère et sœur, et avec nous. Pour eux, jouer, c’est tout simplement vivre,
  • de sortir, de bouger.

A côté, d’un gros nounours, une grande sœur lit un livre passionnant à sa petite sœur qui la regarde. Elles sourient tous les deux. Elles ont fait une cabane avec la couette et sont installées sur le parquet. Elles s’éclairent avec des lampes de poche.

Les enfants sont avant tout vivants. Ce ne sont pas des images et des enfants sages ! Catherine Dumonteil-Kremer explique que « la maison familiale est un laboratoire de recherche pour nos bambins ». Tout apprentissage va ainsi passer par diverses expérimentations sensorielles et intellectuelles. Pensons-y quand ils investissent toutes les pièces de vie de notre logement !

Les principaux besoins des adolescents1

L’adolescence est une période particulière, à la fois de formidable découverte et d’émancipation et en même temps de montagnes russes émotionnelles et physiques !

C’est une phase de transition. Comme toute mue, elle amène de l’inconfort, de l’adaptation et nécessite pour l’adolescent/e une réappropriation de son corps, une réorganisation de ses besoins, de ses aspirations et de son fonctionnement.

Quelques informations pour mieux comprendre :

  • Son horloge biologique est bouleversée et amène un décalage horaire : l’adolescent/e s’endort plus tard car la mélatonine se déclenche tardivement dans la soirée et se réveille difficilement tôt car pour lui/elle, c’est la pleine nuit.
  • Son corps subit de nombreuses transformations avec la puberté et de fortes poussées de croissance.
  • Son cerveau est également en évolution (jusqu’à 25 ans) et les différentes zones ne se développent pas en même temps. Le système limbique s’active d'abord, avec un accroissement des émotions et de l’impulsivité, ce qui explique la prise de risques et la recherche de sensations fortes. Le cortex pré-frontal qui incite à la réflexion, au contrôle des impulsions, au jugement arrive à maturité plus tard.

Au milieu de tous ces changements, la pression scolaire est parfois forte avec beaucoup de travail à réaliser, des horaires inadaptés, des attentes de notre part. La question de l'orientation professionnelle arrive vite !

Si l’adolescence peut être « éprouvante » pour nous, parents, rappelons-nous qu’elle est une forme de tempête pour celui ou celle qui la vit, tissée de métamorphoses subies et de (re)conquêtes. Alors, si c'est possible pour nous, allons-y en finesse, en délicatesse et rendons-nous disponible quand notre enfant nous sollicite. Prenons le temps d'échanger avec lui, de l'écouter, de répondre à ces questions et de faire des activités sympas en commun.

Bref, cultivons le lien et occupons-nous de nos émotions, par ailleurs ! Vivre avec un enfant adolescent est l'occasion de retravailler sur son histoire, de "mettre du baume au coeur" de l'adolescent/e que nous étions qui n'a pas forcément été entendu/e et accompagné/e à l'époque !

Notre rôle de parents est d’accompagner l’adolescent/e à devenir lui/elle-même, à être en mesure de choisir sa vie, et finalement, à être autonome pour quitter le domicile familial.

Réalisation de soi/intégrité/liberté

  • être reconnu comme une personne singulière, authentique, qui n’appartient qu’à elle-même
  • être reconnu et soutenu dans son besoin d’affirmation, d’autonomie, d’expérimentation, d’expression
  • être reconnu et soutenu dans sa capacité à faire des choix par lui-même
  • apprendre, réfléchir, accroître/explorer son potentiel, créer

 Relation/participation

  • être en lien étroit avec ses pairs
  • créer une certaine distance avec sa famille tout en ayant des liens solides
  • être dans des situations de dialogue, d’égalité
  • vivre l’appartenance
  • avoir des contacts affectueux
  • explorer la sexualité et les relations amoureuses
  • être accueilli sans jugement
  • coopérer, contribuer

Sécurité

  • à la fois sociale, scolaire, familiale
  • être en confiance, être respecté
  • être conforté, valorisé, rassuré
  • être entouré de repères, de références, d’adultes « porteurs de sens »
  • cultiver l’espoir

Plaisir

Jouer, bouger, danser, écouter de la musique, rire, …

Dans un jardin, une adolescente, en salopette bleue avec des dreadlocks et en fauteuil roulant, partage des SMS avec son chéri. C’est un moment de plaisir, elle sourit.

[1] Sur l’adolescence, je recommande notamment les livres de Michel Fize, le livre de Catherine Dumonteil Kremer « L’adolescence autrement » et le hors-série n° 9 de la revue Kaizen « pour une adolescence joyeuse »

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Comment accompagner les besoins des enfants et adolescents ?

Voici quelques pistes pour accompagner leurs besoins :

Observez vos enfants et adolescents, en repérant ce qui leur fait du bien, les anime et les passionne. Passez du temps à les écouter. Accueillez et cherchez à comprendre leurs besoins et leurs aspirations. Prenez leur point de vue ou mettez-vous à leur place. Recherchez ce qui les préoccupe, les inquiète ou les fatigue. Repérez quelles sont leurs réactions/émotions dans telle ou telle situation.

Le principe est toujours le même, quel que soit l‘âge : aller sur le terrain de votre enfant, de votre adolescent, passez du temps avec lui/elle pour de petites choses comme pour des moments exceptionnels.

Quand ils sont petits, comblez leurs besoins. Plus tard, apprenez-leur à les combler eux-mêmes. Recherchez ensemble des ententes et des compromis.

Dans le même temps, veillez à nourrir vos propres besoins : cela leur montrera comment faire !

Pour les bébés et les petits, posez-vous deux questions de base :

  • s’agit-il de besoins physiologiques ? l’enfant a-t-il faim, soif, chaud, froid ? est-il propre, dans une position confortable, a-t-il mal ?
  • s’agit-il d’un besoin affectif ? relationnel ? de sortir, de jouer, de découvrir, … ?

Dans un second temps, voyez comment vous organiser pour répondre au besoin de votre enfant : seul, en famille, avec l’entourage, les amis, tout de suite ou dans peu de temps.

Enfin, vérifiez que le besoin est comblé en vous assurant que l’enfant se sent bien ou mieux.

Si votre enfant est plus grand, vous pouvez le faire ressentir, réfléchir, trouver une solution.

Quelques questions à poser :

  • Comment te sens-tu / t’es tu senti ? (corps + émotion)
  • De quoi aurais-tu (eu) besoin ?
  • Qu’est-ce que tu peux faire pour toi ?
  • Comment vas-tu faire ?
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L’importance de jouer avec ses enfants

Le jeu a de nombreuses vertus : il est un acte gratuit (sans objectif). Il permet légèreté, relâchement, décompression. Il vivifie la vie familiale. Dans le jeu, les parents sont des égaux, des partenaires de jeu (tout en rappelant le cadre de sécurité, si nécessaire) plus ou moins vifs ou à l’aise. Ils peuvent aussi perdre, avec sérénité ou contrariété ! Voilà qui est intéressant pour les enfants ! Ces situations différentes de la vie quotidienne recomposent temporairement les places dans la famille.

Enfants jouant dans un panier à linges

Connaissez-vous le « karaté chaussette » ?

Catherine Dumonteil-Kremer pratiquait ce jeu avec ses filles quand elles étaient petites. Aussitôt appris en formation, je l’ai testé avec notre fils qui l’a adoré ! Nous l’avons ainsi adopté pour notre plus grand plaisir ! Le principe est d’enlever les chaussettes de notre partenaire sans perdre les nôtres, c’est un défi, vous verrez ! Évidemment toute violence est proscrite et tant que parent, il est important de contenir chute ou coups malencontreux sans se faire mal soi-même. À grand renfort de cris, d’exagération et d’éclats de rire, c’est un grand moment de complicité entre nous et en même temps de défoulement pour tous les deux. La plupart du temps, cela finit dans un grand câlin. En grandissant, notre fils a sophistiqué l’exercice, nous portons chacun 3 paires de chaussettes !

Jouer avec son enfant nourrit la relation. En prenant le temps de jouer avec lui/elle, en rentrant dans son univers, vous lui témoignez votre amour, vous lui montrez combien il est essentiel à vos yeux, ce qui accroît son estime de soi et sa confiance.

Et si vous pratiquiez le jeu-écoute ?

Dans le jeu-écoute, vous devenez un participant volontaire, coopératif et enthousiaste aux propositions de votre/vos enfant/s. C’est lui qui dirige, le jeu se joue à son profit et selon ses désirs, il gagne systématiquement. Pour un temps donné, nous sommes à son écoute, attentifs à ces réactions et émotions et suivons totalement. Nous sommes celui ou celle qui apprend, qui doit s’adapter, qui a parfois des difficultés ou qui a peur, situations très courantes de la vie des enfants ! En rajouter dans les émotions et dans les situations, en un mot "faire du théâtre", fait généralement rire notre enfant, d’autant plus qu’il est petit.

Ce jeu a la vertu de renforcer sa confiance en lui, d’introduire de la légèreté et de lui permettre contacter, pour un temps, un sentiment de puissance.

Que faire si jouer est délicat pour vous ?

Jouer n’est pas facile pour vous ? Cela vous met dans l’inconfort ou en insécurité ? Vous vous sentez ridicule de faire le clown ? Peut-être vous rappelez-vous des souvenirs désagréables, douloureux ? Des rivalités entre frères et sœurs ? Des humiliations ? Des blessures physiques ? De l’ennui… prenez le temps d’y repenser, ce sera précieux pour vous et vos enfants ! Pour avancer, vous pouvez peut-être retravailler sur ce passé, accepter les émotions qui remontent, pleurer, reconnaitre vos blessures, et ainsi les réparer.

Même si vous n’aimez pas jouer, il est possible trouver un compromis entre ce qu’aiment vos enfants et vous-même. Il y a certainement une façon de jouer qui vous convient : en extérieur, en intérieur, à deux, à plusieurs, tous ensemble, dans des formes de jeux variés… Ne vous mettez pas la pression et expérimentez !

Pour les jeux de société, Pascal Deru suggère de s’engager véritablement dans la voie du jeu et de passer des étapes peu à peu, pourquoi pas avec l’aide de ludothécaires ou de vendeurs de jeu bienveillants qui vous initieront.

Dans un moment de creux ou si vous n’avez pas envie de jouer dans l’instant, proposez à votre enfant de vous raconter son jeu, sa passion, installez-vous à côté de lui/d’elle, regardez-le/la, écoutez-le/la et posez-lui des questions. Quand notre fils perd son entrain en randonnée, nous le lançons sur son jeu vidéo du moment, c’est un plaisir de le voir joyeux, passionné, plein d’imagination et de réflexion !

2 petits-fils font les fous avec leur grand-mère. Tous les trois ont des chapeaux sur la tête et des gros nez rouges ou jaune. Ils rigolent. La grand-mère porte un mégaphone. Ils préparent des sketchs humoristiques.

Comment contribuer à remplir le réservoir affectif de nos enfants ?

Nos enfants (de tous âges !) ont un réservoir affectif comme tout être humain. Le leur est simplement plus petit. Il se vide vite et se remplit vite ! Quand leurs besoins de base sont bien nourris et d'abord les besoins physiologiques, tout va bien.

Quand le réservoir affectif de nos enfants est bas, que leurs besoins ne sont pas comblés, ils peuvent avoir des comportements ou des réactions disproportionnées. Ainsi une situation anodine peut tourner au drame : ils peuvent se faire mal, se mettre en danger, entrer dans de grosses crises de colère, faire mal à leur frère et sœur, aux animaux... Rappelez-vous : derrière leurs comportements, se cachent des besoins cachés.

A l’inverse quand leur réservoir est plein, ils sont gais, entreprenants, coopératifs, aimants.

Le carburant des relations parents-enfants, c’est l’amour, l’attention, la complicité… Observez ce qui fait du bien à votre enfant, ce qui le nourrit et faites-le avec lui : passer un moment à deux, l’écouter, le câliner, jouer à ses jeux, aller au cinéma, en ville, …

Un petit garçon raconte une histoire à son papa qui l’écoute attentivement. Ils sont tout proches et se regarde avec complicité. Cela nourrit l’estime de l’enfant et remplit son réservoir affectif.

Faire des rituels en famille

Inventer des rituels en famille, adopter de nouvelles pratiques ou simplement vivre des traditions familiales ou locales, est source de joie et de sens. Rythmer la vie de famille par des moments particuliers, célébrés avec un brin de magie, de sacré peut-être, et de fantaisie, transcende le quotidien. Nous relier à la nature et aux saisons, c’est-à-dire au temps cyclique offre une respiration. S’inscrire dans la spiritualité ou dans le temps long nous positionne sur le chemin de l’humanité.

Lors de ces rituels, pratiquer la gratitude envers la vie, se remercier les uns les autres, nous féliciter de ce que nous avons accompli et traversé, est porteur pour tous les membres de la famille, du plus petit aux plus grands.

Si vous commencez quand vos enfants sont petits, ils seront habitués. A l’adolescence si cela fait toujours sens pour eux, ils participeront encore, avant de suivre leur propre voie.  

Pour vous inspirer, je vous invite à lire mes articles sur la page blog.

Pour fêter le solstice d’été, la famille se réunit en cercle au bord d’un lac et attend le coucher de soleil. La maman joue de la guitare, tout le monde est assis sur des chaises de camping. C’est un moment de joie et de communication avec la nature.
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Les émotions de nos enfants

Quelques repères sur les émotions

  • L’émotion donne une information au cerveau qui va libérer des hormones dans le corps pour nous pousser à agir, à prendre des décisions.
  • L’émotion est une énergie, qui traverse notre corps et notre esprit et nous met en mouvement.
  • L’émotion nous relie à nous-même, aux autres et au monde.
  • L’émotion fait de nous des humains, et non des robots.
  • Les émotions ne sont ni bonnes, ni mauvaises : elles sont plus ou moins agréables.

Il y a 3 phases dans une émotion :

  • La charge: pendant un temps, ça s’accumule, ça monte et ça traverse le corps qui réagit (avec une forte énergie). Exemple de la peur : l’enfant vit une chose qui l’impressionne. Il tremble puis la combat. Il fuit, ou se fige, ou est mis en sécurité,
  • La tension: si l’enfant ne peut exprimer son émotion (la peur ici), il reste en tension alors qu’il a besoin que ça sorte. Son corps est rempli de cortisol.
  • La décharge: dès que c’est possible, l’enfant se libère de l’émotion (il pleure, crie ou rejoue sa peur par ex). Une fois que c’est passé, l’enfant passe à autre chose.

Ceci est vrai pour les enfants comme les adultes.

Prendre soin de nos émotions en famille

Notre société nous demande de gérer et de contenir nos émotions, et celles de nos enfants. Certes, elles ne peuvent être accueillies à tout moment. Cependant, en retenant et en empêchant nos émotions trop longtemps, nous bloquons le flux de la vie… Le besoin n’est pas comblé et la souffrance ne s’extériorise pas. L'émotion reste en nous et se réactivera dans des situations analogues ou prendra des chemins détournés[1]. Petit extrait de la BD d'Art-Mella pour comprendre l'intérêt d'accueillir une émotion.

En famille, nous couper de nos émotions nous empêche de ressentir de l’empathie pour nos enfants, de nous mettre à leur place. Les émotions, c’est la vie ! Elles sont nos alliées : ce sont des ressources pour agir, pour guérir.

[1] Pour aller plus loin sur les émotions, je vous recommande les tomes 1, 2 et 3 de la BD créée par Art-Mella «Émotions, enquête et mode d’emploi ».

Pourquoi écouter et accompagner les émotions de nos enfants ?

Respecter les émotions d’un enfant, c’est le placer en position de sujet en lui permettant d’accéder à son propre ressenti et de l’exprimer, puis de trouver des solutions, seul ou avec ses parents.

L’émotion va lui permettre de se récupérer, de se reconstruire après une blessure. « Elle a un sens, une intention, elle est guérissante »[1]. Derrière une émotion, il y a un besoin physiologique (manger, boire, dormir, …) ou psychologique (partage, protection, réconfort…) à remplir.

Comme le cerveau des enfants est immature, ils ne peuvent prendre de recul, relativiser. Nos enfants vivent parfois de véritables tempêtes émotionnelles qui les submergent : des terreurs, des grosses colères, un immense chagrin…

Le saviez-vous ? L’avez-vous déjà vécu ? Vous avez peut-être remarqué qu’ils attendent d’être avec nous pour exploser. C’est parce que nous sommes leur sécurité et qu’ils sont suffisamment en confiance avec nous, qu’ils peuvent ainsi lâcher.

[1] Voir le livre d’Isabelle Filliozat « Au cœur des émotions de l’enfant » et aussi Catherine Gueguen « Vivre heureux avec son enfant ».

2 enfants, assis par terre, expriment leurs émotions avec des cartons, l’un est content et espiègle, l’autre est vraiment contrarié, voire en colère. C’est un moyen original pour partager leurs émotions avec leurs parents et signifier leur accord ou désaccord.

Comment écouter les émotions de nos enfants ?

  • Tout d’abord en évitant de faire diversion, de minimiser la peur, la douleur, la colère…
  • En la prenant au sérieux et en accompagnant l’enfant à aller dans l’émotion
  • En prenant le temps de traverser avec lui l’émotion. Ne laisser pas votre enfant pleurer seul, du moins quand il est petit. Il m’est arrivé de passer une soirée à écouter mon fils pleurer de frustration ou de déception de n’avoir pas été invité à une soirée pyjama.
  • Parfois il est important de jouer d’abord, de vivre un moment privilégié avec notre enfant, de faire les fous…. Une fois, l’enfant nourrit affectivement et la relation assurée, il peut décharger ou confier ses préoccupations et/ou ses soucis
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Prendre soin de soi en tant que parent

Vous n’en pouvez-plus ! Comment faire ?

Être parent est complexe. Nos enfants sont chers à notre cœur, mais parfois nous nous sentons dépassés et sans ressources. Ce n’est pas toujours facile d’être parents.

Quand les enfants sont petits, nous dormons peu. Nous sommes fatigués, voire épuisés. Nous sommes peut-être aussi inquiets à propos de leur santé, de leur alimentation, de difficultés scolaires, de solutions à trouver. Nous nous sentons seuls. Nous avons peu de temps pour nous.

Nous sommes aussi touchés/ées par leurs réactions, leurs émotions, leurs réussites ou leurs difficutés qui réveillent chez nous des peurs, de la tristesse, de la jalousie ou de la colère qui nous rendent exigeants, intransigeants ou nous découragent. Des "monstres" (conflits, terreurs, blessures émotionnelles..) de notre enfance peuvent ressortir avec des réactions excessives.

Parfois nous risquons de déraper !

Alors que faire ?

Surtout ne pas restez seul/e en cas de difficulté ! Parlez-en autour de vous, informez-vous, évitez de vous replier sur vous et vos difficultés personnelles ou familiales.

Acceptez que vous avez peut-être besoin d'aide, de ressources extérieures, d'un accompagnement pour prendre du recul ou comprendre ce qui se passe. Vous pourrez ainsi trouver des solutions différentes, de nouvelles idées, rencontrer d'autres parents... Ca peut être le moment de contacter une consultante en parentalité ou de suivre une formation parentale ou encore de démarrer une thérapie, si nécessaire.

Prenez aussi le temps de chercher des relais même ponctuels pour pouvoir dormir, faire des pauses ou aller prendre l'air, sans vos enfants.

Enfin apprenez à nourrir vos besoins et à remplir votre réservoir affectif. 

En tant que parent, nourrir son réservoir affectif, est important !

Tous les humains ont un réservoir affectif, même si nous n’y pensons pas ! Il se remplit ou se vide au gré des évènements.

Quand il est plein, tout est ok : nous sommes des parents attentionnés, patients avec nos enfants, confiants dans la vie. Quand il est vide, nous nous fâchons rapidement, supportons moins bien les contrariétés. Nous nous décourageons plus facilement et fonctionnons « en mode survie » ou « pilote automatique » en ne prenant soin, ni de nous-même, ni de nos proches… Nous risquons plus facilement de crier ou de devenir violent, du fait de la fatigue, des soucis de tous ordre, d'un contexte ou d’un moment difficile.

Il est donc important de trouver les moyens de nous reposer, de nous ressourcer et de nous faire du bien. Nous organiser pour nous nourrir affectivement, socialement, intellectuellement est primordial pour le bon fonctionnement de notre famille. En tant que parent, partenaire de vie, enfant de parents, bénévoles…, nous agissons pour les autres.

3 jeunes femmes, mamans, se retrouvent entre copines chez l’une d’entre elles. Elles partagent une tisane et se racontent les nouvelles, ce qui déclenche fous rires et sourires. Elles se ressourcent et nourrissent leur réservoir affectif.

Nous avons aussi besoin de rire, de pleurer et de partager avec des amis sûrs qui ne nous jugent pas et peuvent nous rendre des services à l’occasion… Prendre soin de nos émotions est essentiel. 

Invitez des amis, puis les amis de vos amis, osez parler aux gens qui vous paraissent sympathiques, à l’école, à la crèche, dans des activités, pour vous créer une tribu… Explorez les réseaux sociaux : d’autres que vous se posent aussi des questions, ont des ressources, … Vous pouvez également intégrer un groupe de parentalité !

Quand la voiture est en panne, elle n’avance plus, quoi que l’on fasse ! Remplissons notre propre réservoir et contribuons à remplir celui de nos enfants, c’est important !

Un jeune papa et son père se défoulent en faisant du sport dans un parc. Ca fait du bien de se changer les idées et de bouger. Le jeune père a pris du temps pour lui, a passé un moment serein avec son père et ainsi nourri son réservoir affectif.

Nous intéresser à notre mémoire traumatique

Sans le vouloir, nos enfants réveillent les mauvais souvenirs de notre enfance. Nos parents ne nous ont probablement pas élevé en étant attentifs à nos besoins, nos émotions et nos souhaits. Ils ne disposaient pas des mêmes connaissances que nous sur les émotions, les apprentissages, l’importance de la bienveillance… Eux-mêmes ont bien souvent connu une éducation teintée de violence physique et/ou psychologique. Ils l’ont, pour partie, reproduite avec nous, d’autant plus que l’autorité et l’obéissance restaient la norme.

Avec les neurosciences, nous connaissons mieux le fonctionnement du cerveau et pouvons comprendre nos réactions et celles de nos enfants.

Enfant, nous avons dû nous plier. Nous n’avons pas pu verbaliser nos ressentis, notre rage, notre tristesse ou notre désespérance… Nous n’avons pas non plus trouvé de sens à ces réactions violentes de nos parents. Toutes ces souffrances se sont stockées dans notre cerveau. Si nous n’avons pas pu les retraverser ou les revisiter en tant qu’adulte, elles ressortent régulièrement.

Cette mémoire « agit à notre place » quand nous nous trouvons dans des situations analogues et que nous sommes fatigués ou « en petite forme ». En quelque sorte, nous rejouons ce que nous avons vécu, en étant dans le rôle du parent, cette fois. Nous sommes submergés par nos réactions et agissons en état second.

Par exemple, quand notre fille ou notre fils refuse de manger, ou bien ne veut pas aller se coucher, ou encore fait une crise de rage…, nos réactions peuvent être disproportionnées, violentes et nos réponses pas du tout adaptées. Vous êtes-vous déjà entendu crier sur vos enfants, faire preuve d’autoritarisme, voire les frapper ou alors leur dire non par principe ? Dans ce genre de situation, ce sont nos blessures qui parlent !

Parfois, ce sont nos enfants qui ont des réactions disproportionnées car ils sont des éponges émotionnelles. Ils captent toutes nos émotions enfouies et nous les renvoient ou les révèlent.

Quand les enfants vivent dans un climat durable de violence ou de peur, ils risquent de devenir eux-mêmes agressifs, manipulateurs… Muriel Salmona, psychiatre-psychotraumatologue, précise que « le cerveau des enfants est particulièrement vulnérable ». D’où l’importance de la parentalité bienveillante.

En fait, être parent nous amène à avancer sur notre propre chemin d’humain et à grandir. Ces situations pas faciles sont autant d’occasions de guérir de notre enfance et de vivre une vie plus sereine.

Un papa se fâche avec son enfant à cause de ces résultats scolaires. Il crie et cherche à l’humilier. L’enfant est malheureux et démuni. En l’absence de travail sur lui, l’enfant risque de reproduire ce genre de situation avec ses propres enfants quand il sera adulte.

Prendre soin de nos émotions de parents

En tant que parents, il est important de prendre soin de nos émotions pour ne pas les déverser sur nos enfants, notre conjoint, nos collègues... Partager avec un proche, écrire, dessiner, chanter, pratiquer le journal créatif sont des moyens d’exprimer nos émotions et de les reconnaître.

Parfois quand les souffrances sont trop fortes, il est important de se faire accompagner par un thérapeute ou un consultant en parentalité.

Comment faire quand la colère nous submerge ?

De préférence, isolez-vous et mettez de la distance entre vous et votre enfant ! Si c’est possible, passez le relais et prenez un temps pour vous. Respirez à fond, lavez-vous les mains et les poignets à l’eau froide (ça fait redescendre l’énergie). Allez taper ou crier dans un coussin ou faire un tour dehors.

Plus tard, essayer de comprendre ce qui a déclenché votre réaction, parlez-en avec votre conjoint, un ou une amie. Pensez à nourrir votre réservoir affectif.

Surtout ne restez pas seul(e) et cherchez des ressources dans les livres, sur internet et autour de vous. Des solutions et des alternatives existent.

Vos difficultés sont une occasion de vous lancer dans la formation parentale Vivre et grandir ensemble® ou de suivre un accompagnement individuel avec une consultante en parentalité.

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La pose de limites respectueuses

Avant de pensez en termes de limites, posez-vous la question de vos choix et de vos valeurs. En tant que parent, qu’est-ce que j’ai envie de transmettre à mon enfant ? Comment puis-je l’aider à grandir, à s’épanouir, à s’aimer ? A vivre des relations sereines avec les autres, à coopérer, à contribuer ?

A quoi servent les limites ?

  • A éviter à l’enfant de se faire mal et de faire mal aux autres,
  • A apprendre à se respecter et respecter les autres (et leurs affaires) et l’ensemble des êtres vivants

Les dernières recherches en neurosciences montrent que ce ne sont pas les interdictions et les ordres qui créent la sécurité pour nos enfants mais notre amour, notre attention et un environnement structuré autour des besoins de l'enfant.

Poser des limites avec bienveillance

C’est éviter les menaces, le chantage, la culpabilisation, les punitions et récompenses et bien-sûr les tapes, les gifles et les fessées.

Ces limites, règles, consignes, nous pouvons les poser dans un contexte d'amour inconditionnel, avec calme et compassion, dans la mesure du possible. En étant clair, précis et en nous assurant que l’enfant a entendu et compris la consigne, parfois dire « stop » est plus efficace que dire non.

Rappelez-vous que le cerveau de votre enfant est immature, qu’il expérimente, que jouer est essentiel pour lui, et en particulier avec vous. Accordez-lui du temps avec vous, proposez-lui des activités qui le nourrissent qui peuvent être très simples, écoutez-le/la, rigolez en famille… cela évite parfois d’avoir à poser des interdictions ensuite !

Ayez aussi en tête que nos enfants nous observent, nous imitent et que nos comportements, nos regards, nos attitudes physiques au-delà de nos mots... imprègnent notre entourage. Cultivons alors la bienveillance en couple, dans la famille, à l'extérieur !

Prenez le temps de réfléchir à vos règles non-négociables (valables pour tous dans la famille, la société). Les limites, elles, peuvent évoluer selon le contexte. Chaque personne a ses propres limites. En famille, on peut naviguer de manière à ce que chacun soit respecté. Les limites peuvent donc varier selon l’âge, le lieu, la forme. Elles sont associées aux besoins de chacun. Quel compromis trouver pour que tout le monde s’y retrouve ?

Pour poser des limites avec bienveillance, réfléchissez avant d’agir et faites preuve de créativité !

Face à une situation de non-urgence, posez-vous les questions suivantes :

  • Quel est le besoin de mon enfant ou de mon adolescent/e ?
  • Que puis-je inventer/faire/dire pour poser une limite qui ne soit ni violente, ni punitive, ni excluante, tout en respectant le besoin de l’enfant/adolescent/e ?
  • Comment puis-je rechercher la coopération avec mon enfant/adolescent/e ?
  • Comment puis-je dialoguer avec mon enfant ou mon adolescent/e ?
  • Qui parle en posant la règle ? (votre éducation/vos parents, la société, vous-même, vos blessures d’enfant ?)

Evidemment, à l’adolescence, la pose de limite se joue différemment, à travers le dialogue, la recherche de compromis en écoutant son besoin et en exprimant le nôtre. Ce qui est important, c’est de poursuivre et de renforcer le lien et de faire confiance à notre adolescent/e.

Suite à un problème en famille, un adolescent dialogue avec sa mère au petit déjeuner. Elle écoute avec patience et bienveillance l’explication de son fils, ils sont détendus. Il sera possible de trouver un compromis.
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Accepter la frustration après la pose de limites

Même avec beaucoup d'amour et de patience, nos enfants ne sont pas toujours d'accord avec nos choix ou les règles. Pouvez-vous envisagez d’accepter qu’ils disent ou manifestent leur « non » fermement ? Les larmes, les pieds qui tapent le sol, les cris de colère sont un travail de guérison de leur frustration.

Notre capacité à accueillir les pleurs ou les crises de rage va aider l'enfant à apprendre et à gérer ses propres émotions.

Que faire si une consigne n'est pas écoutée / respectée ?

  • Est-elle adaptée à l'âge de l'enfant ? Un tout petit a besoin de plus de surveillance. Le guider vers une autre activité toute aussi passionnante est parfois nécessaire.
  • Il a des besoins insatisfaits qu’il manifeste, et cherche à attirer notre attention : à nous d’en prendre soin.
  • L'enfant est entrainé par un autre enfant : à nous d’être vigilant.

En cas de danger

Il y a des moments où nous devons réagir en urgence, et même si nous allons retenir notre enfant (qui allait peut-être renverser une boisson chaude sur lui, par exemple), nous pouvons le faire avec force ou rapidité, et sans violence.

Son cerveau a du mal à inhiber les pulsions et parfois, nous devons accompagner un « stop » en nous mettant entre lui et le danger.

Pourquoi la fessée et la violence ne sont pas de bonnes solutions :

  • Elles instaurent et valorisent la violence et la domination comme solution.
  • Elles engendrent de la peur et du stress qui ne sont pas des moteurs d’apprentissage.
  • Le stress engendré paralyse l’enfant qui ne comprend pas/plus, va bloquer son ressenti, lui faire perdre la confiance en lui-même, dans ses parents, les autres.
  • Un climat de peur et d’angoisse s’installe (à quand la prochaine fois ? …), de la colère, un désir de vengeance et des comportements inadaptés à court ou long terme tels que le mensonge, la violence, la fuite ou la soumission.

Sur la durée, la violence empêche le développement du cerveau, a des effets sur sa santé, sa joie de vivre, sa relation aux autres.

Pour aller plus loin, je vous invite à télécharger la plaquette « sans fessée comment faire » de Catherine Dumonteil Kremer. Le livre de Catherine Guegen sur les apports des neurosciences à l'éducation, "vivre heureux avec son enfants", est également très inspirant.